C’est de nouveau une de ces journées chaude et belle d’été. Fidèle à ce qui est devenue une de mes habitudes, je me prend un sandwich et prend la route pour la gravière. C’est une de ces gravière du bord du Rhin, encore en activité, ou est extrait le gravier pour les travaux publics. Ces berges sont bien arborées, mais en plus d’une « plage » d’une centaine de mètre de long, c’est une succession de plusieurs petits emplacements qui se succèdent. Le vis a vis est éloigné et des buissons, entre chaque emplacement, permettent de se prélasser tranquillement, intimement.
J’aime y venir et revenir avec ma chère et tendre, depuis peu. Sans vêtement, sans maillot, on profite du soleil, on savoure le vent qui nous caresse jusqu’au plus profond de nos parties intimes, au devient dépendant à cette fraîcheur de l’eau qui nous enveloppe totalement. On achève de s’exciter en se caressant l’un et l’autre, en s’embrassant. C’est si bon que des préliminaires suffisent à nous mener à la jouissance.
Un sentier dessert la berge, reliant chacun de ces petits coins. Selon les jours et l’heure, il y a plus ou moins de monde, plus ou moins de baigneurs en maillot, une dominante de naturistes quand ce n’est pas les vacances. Il y a une dominante d’hommes seuls. Certains font des allées et venues sur le sentier, à l’affût d’événements coquins, exhibitionnistes ou non. C’est pas l’orgie, loin de la, ou du moins je n’ai pas eu à le constater, mais il y a des couples ou des hommes qui semblent apprécier autant que nous le prélassement naturiste.
Quand il y a des couples, il y a généralement des hommes seuls qui se posent non loin. Pour peu que le couple soit du genre fusionnel, les phéromones devant les stimuler, ils tournent et tournent. Au début c’est troublant, surtout pour ma chère et tendre. Pour moi, c’est plutôt une excitation que ça amène.
Les seuls à qui je pourrais en vouloir sont les voyeurs pudiques, ceux qui ne respectent pas les couples ; quand on veut regarder des naturiste, on fait du naturisme.
Rares sont ceux qui échangent avec leurs proies. Ça manque d’humanité. C’est brut. En pareil circonstance, un petit bonjour, un petit sourire, un peu de convivialité. Pour peu que la conversation s’engage et c’est un moment d’échange qui naît, avec plus qu’une simple observation à la clé, plus de plaisir.
Ce jour là je viens donc avec mon casse croûte. Je choisis un endroit un peu plus écarté que d’habitude. Je me déshabille et mange rapidement mon sandwich. J’ai hâte de me mettre à l’eau. Quand vient le moment de s’immerger, c’est toujours le même cérémonial. Un premier pied dans l’eau, un second. J’avance doucement et, tel une marmotte q ...
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