Le temps de ce matin d’octobre, à dix heures trente, est un peu frais. Est-ce pour cela que l’homme que j’essaie de suivre active le pas ? A travers les branches qui commencent à se dégarnir, je devine une silhouette encore jeune, quoi ? La cinquantaine ? De temps en temps, il tourne légèrement la tête sur le côté. En moi-même je pense : « Oui, oui, n’aie pas peur, je te suis, mais ne marche pas si vite ! »
Je ne sais pas si il a deviné ma pensée mais il semble ralentir l’allure. Je détaille sa silhouette en m’attardant sur le bas de ses reins. Son bermuda couleur mastic moule un cul rebondi qui roule lorsqu’il marche et qui devrait être accueillant… La doudoune qu’il porte ajustée moule un torse sur lequel il doit faire bon poser la tête après l’amour… Je n’ai pas encore pu vraiment voir son visage, encore moins la couleur de ses yeux. Mais… que s’amuse-t-il à faire ? Il tourne en rond dans les sentiers du sous-bois, parmi les bosquets de houx… Après tout, c’est sans doute une manœuvre pour tenter de me dissuader de le suivre ? Aussi, je m’arrête, prêt à retourner sur mes pas. Je le cherche encore des yeux, il est arrêté, à peine caché et, est-ce sur les verres de ses lunettes un reflet du soleil qui commence à percer le voile nuageux ? Je crois qu’il me fait un clin d’oeil accompagné d’un mouvement de tête vers son épaule droite. Puis, il disparaît. Je m’engage sur le sentier dans sa direction. Je le retrouve trente mètres plus loin, dans ce qui ressemble à une tonnelle façonnée par les branches. Nous y serons à l’abri des regards.
Nous échangeons un bonjour bref, nous avons sans doute les mêmes pensées en tête. Un sourire de part et d’autre, nous nous comprenons. Il me saisit à bras le corps et doucement, pose ses lèvres sur les miennes. Son eau de toilette délicate et légère me laisse deviner un homme de goût, raffiné. Je n’ai pas encore eu le temps de le détailler, j’ai vu avant qu’il ne m’embrasse un visage franc, souriant, avenant. Je sens sa langue passer sur mes lèvres et je réponds à son baiser en les entr’ouvrant. Alors sa langue se fait inquisitrice, elle vient se frotter à la mienne, en suce la pointe qui joue à cache-cache, elle semble vouloir l’aspirer. En même temps, son bassin vient tout contre le mien, le serre comme s’il voulait se l’approprier et je sens son désir, un désir violent qui attise et gonfle le mien… Sans quitter nos lèvres, nos bouches et nos langues qui dansent une danse infernale et sensuelle, nos mains se rencontrent sosu notre ceinture, à la découverte, à travers le tissu, de deux sexes qui souhaitent ardemment faire une connaissance beaucoup plus intime… Mon compagnon se détache un peu de moi, laissant ma bouche sur sa faim, et défait la boucle de ma ceinture. Je n’ai pas le temps de l’aider qu’il a déjà la main dans mon slip et en extrait son occupant. Pendant quelques secondes, il le regarde, le décalotte lentement (mon prépuce est un peu serré mais cela ne fait qu’augmenter le plaisir!) et il me regarde, tenant toujours mon sexe en main (il a peur que je lui échappe !).
- Tu m’excites, tu sais. Tu me plais. »
Sans lâcher ma bite qui commence à mouiller, il reprend ma bouche, entravant tout dialogue. En ce faisant, je sens qu’il déboucle sa ceinture. Curieux comme je suis, je l’aide et vite ma main libre (l’autre étant restée derrière sa nuque pour mieux appuyer nos bouches l’une contre l’autre), ma main libre vient caresser par l’ouverture de la braguette un sexe chaud et dur, aux belles proportions et qui trouve rapidement sa place dans la paume de ma main. Je sens qu’il déborde aussi de désir. Je me penche vers sa grosse queue et en agace le gland à peine découvert avec la pointe de la langue. J’en profite pour continuer le décalottage avec mes lèvres serrées et au-dessus de moi j’entends un gémissement agréable qui me fait poursuivre mon investigation avec avidité. Au fur et à mesure que je lèche ce gland turgescent et tout humide d’envie, que je passe ma langue délicatement, avec tendresse, sur le frein tendu, sur la couronne, ce bourrelet de chair si sensible, les gémissements se font plus rapprochés, à peine retenus. Mon partenaire appuie de main ma tête pour que son sexe pénètre bien ma bouche. Je n’ai pas encore connu les « gorges profondes » mais je sens que ce soir je me coucherai un peu moins c… ,pardon ! Un peu moins sot….
Après plusieurs mouvements de va-et-vient intenses, de léchouille de son gland et de branle simultanée, je me redresse. L’homme qui me fait face n’est pas plus grand que moi, il est moins « enveloppé » et surtout il est beau. Il me lâche et regardant derrière moi, il a un geste de la main comme pour chasser un moustique et je l’entends :
- On est assez de deux, merci. »
Je me retourne. Le vieil édenté est là qui nous observait. Situation que mon compagnon de plaisir et moi n’apprécions pas du tout. L’autre ne demande pas son reste et quitte les lieux.
C’est au tour du bel inconnu de se poser carrément à genoux dans les feuilles mortes et de prendre en bouche ma queue toute gonflée et excitée. En même temps, il baisse mon jean, me caresse les fesses et arrive, avec son majeur, au bord de mon anus. Voyant que cela semble me plaire, il mouille son doigt et commence à l’y introduire. Moi, il ne faut pas m’en dire plus pour sentir que je plais et mon désir ne fait qu’en augmenter. Je le laisse me sucer pour en savourer toutes les douceurs, parfois oubliées, d’une fellation magistrale. Et il ne faut pas bien longtemps pour que, le prenant à la tête, je lui demande d’arrêter. Toujours à genoux, il me regarde en me demandant :
- Tu veux pas jouir ?
- Non, pas tout de suite en tout cas.
- Tu as raison, il faut faire durer le plaisir.
- Oui, il n’y a pas de mal à se faire du bien. »
Il se redresse et commence à se rhabiller.
( M… ! c’est pas vrai qu’il a fini et qu’il va partir. On n’a même pas joui ! Pfff… J’ai dû faire quelque chose qui ne lui a pas plu !)
Et tandis que je me rhabille aussi, la tête basse, et pas que la tête ! Je l’entends me parler et lui fais répéter (non, je ne suis pas un client de chez Amplifon mais la déception ...
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