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Michel et Bruno, 3e partie

Publié par : michel17600 le 15/10/2024

Il est certain que cette rencontre avec Bruno, tout à l’heure, pour brève qu’elle fut, m’a déstabilisé. Je n’avais pas fréquenté de « lieux de drague » depuis plus de dix. Et encore, je n’étais pas assidu à ce genre de rencontres. Autrement dit, mon activité sexuelle était limitée au strict minimum, pour ne pas dire au néant total ! « Et la main droite ? » me disait-on parfois. La main droite, la Veuve Poignet, ou Madame Cinq… Autant d’expressions dont la symbolique me répugnait. La masturbation m’était bonne lorsque j’étais adolescent, avant que je ne connaisse, qu’imparfaitement il est vrai, les plaisirs de la chair. Depuis longtemps, sans réprouver l’acte en lui-même, je le trouve, pour moi du moins, très frustrant. Le vrai plaisir pour moi se décline en duo. Sans doute suis-je ancienne école ? Je pense ne pas être le seul.
Après cette digression qui se voudrait sexuellement philosophique et qui n’est que trop personnelle, je suis de retour chez moi, qui était « avant » : chez nous… La mort en a décidé autrement et je lui en voudrai tant que, moi, je serai vivant. Bref, la première chose que je fais, est bien, sûr d’envoyer un SMS à Bruno. En voici la teneur et ceux qui suivront sont l’exacte vérité de nos échanges téléphoniques écrits…

- Re bonjour Bruno. C’est P… (Je lui confie mon véritable prénom, « Michel » étant un pseudo discret), de ce matin, le moment (trop bref) de ce matin m’a perturbé au point que j’ai oublié de te donner mon numéro et mon prénom, ce que toi tu as fait spontanément. Toujours OK pour continuer cet après-midi ? Tu peux m’appeler si tu veux, je suis seul et entièrement dispo... » Le tout agrémenté de ces petits émoticônes qui, à eux seuls, peuvent dévoiler un état d’esprit, des sentiments….
Dans la minute, Bruno m’écrit pour me dire qu’il est au resto et qu’il me recontacte d’ici une heure.
Bien sûr, à peine une heure plus tard, une question :
- Au fait, tu es marié ou seul ?
- Je suis seul mais j’ai été marié…
- OK comme moi divorcé ?
- Divorcé, ensuite veuf…
- Ah pardon, désolé.
- Ne sois pas désolé, merci. Si tu veux je t’expliquerais, si on a le temps. On aura peut-être autre chose à faire… Suivent des tas de petits émoticônes très suggestifs. Bruno reprend :
- Très envie qu’on se fasse du bien
- Moi aussi tu sais
- Dis moi ce que tu as envie, ça m’excite et tu me plais tellement
- De la douceur, comme on l’a dit ce matin tu te rappelles ? Te découvrir lentement sous tous les angles, avec les mains, la bouche, la langue et les pieds si tu aimes… Improviser… et toi ?
- T’embrasser, te caresser, te déshabiller, te lécher, te sucer, te voir NU devant moi
- Tout a fait comme moi…On a bien fait de se rencontrer
- Oui c’est vrai. 14H30 ? 15H00 ? C’est bon pour toi ?
- 15H si tu veux bien. Je pense qu’on aura du temps.
- OK. Tu aimes jouir comment ? Et où ?
- Où tu voudras
Et là un gros émoticône tout réjoui qui bat des mains.
Je prends le relai après ces propos qui me font mouiller le devant de mon slip :
- Je repasse à la douche avant
- OK idem pour te déguster sans modération
- Tu as des fantasmes ?
- Je te laisse carte blanche. Tu feras de moi ce que tu voudras, mais pas ton esclave !!!!
- Oh oui !… Tu as souvent fait avec des mecs ?
- Avec DES mecs ? Non. Avec UN HOMME, oui, tous les jours ou presque (nous en parlerons) et c’était toujours le même : mon mari
- Et tu le vois plus ?
- Il est décédé le 29 janvier dernier. NON, ne me dis rien Bruno… Je commence à peine à me reconstruire…
- OK tu sais que je suis là, si je peux.Je n’ai pas l’intention de m’imposer, ce serait indécent
Là, je marque un silence mais je sens en Bruno un homme rare, si près de moi. Non bien sûr, personne ne remplacera, du moins dans ma tête, celui qui me manque tant ! Je réponds à Bruno qui a dû sentir mon silence :
- Je ne me suis pas trompé, tu es vraiment sympa, un homme bien à tous points de vue.
Je reçois en réponse un énorme émoticône qui me fait un magnifique clin d’oeil.
Puis le dialogue se fait moins « intensif ». Je dis à Bruno que je vais bientôt partir de la maison…
- Quoi ? Tu t’en vas ? Tu déménages ?
- Mais non ! Je pars pour aller chez toi !
- Tu m’as fais peur…
Il me donne son adresse, différentes recommandations d’usage. Je le sens aux petits soins pour moi. Il est sincère, j’en suis suis certain. Mais… sait-on jamais ? Sans vouloir être défaitiste, aujourd’hui on ne peut être sûr de rien…
A quinze heures cinq, je sors de ma voiture devant chez Bruno. Je sonne au portail et entre par un portillon sur le côté. Je respecte les consignes !
Bruno aussi, il est sur le pas de la porte d’entrée et m’invite à passer devant lui.
- Directement à droite. »
J’entre dans un séjour magnifique, plafond cathédrale superbe. Je ne perds pas mon temps à détailler cet univers très cosy et je réalise que Bruno ne me fait pas entrer directement dans la chambre à coucher (ou à dormir, selon ce qu’on y fait!).
- Pose tes affaires où tu veux, là par exemple… On va s’installer sue le canapé. Tu veux un café ?
- Oui, je veux bien, merci. »
Il passe dans la cuisine pendant que je pose ma sacoche, mon blouson sur un fauteuil bas. Je l’attends en lui proposant mes services.
- Assieds-toi, j’arrive. Ne reste pas debout. »
Le parfum du café le devance et le voici qui vient poser deux tasses sur soucoupes sur la table basse. Il s’installe tout près de moi. Et me regarde, intensément…
- A quoi tu penses ? me questionne-t-il.
- A rien.
- Menteur ! Rien… d’avouable , tu veux dire ?
- Non, je pense à toi, à nous…
- Allez, déculotte ta pensée, mais lentement, tout gentiment, que je puisse me régaler... »
Il est assis tout près de moi, en bermuda comme ce matin, et petite chemisette. Je suis en jean et chemisette blanche. Se tournant plus de mon côté, il vient à moi et ses lèvres (oh ces lèvres!) viennent effleurer les miennes. Sa langue les caresse, un velours ! J’entr’ouvre les miennes et la voilà qui reconnaît son chemin. Elle s’insinue entre mes dents qui, bien volontiers, lui libèrent le passage. Comme ce matin, avec moins de retenue, davantage de fougue, c’est une escalade vers les plaisirs qui nous attendent. D’une main assurée, il commence à déboutonner ma chemisette et ses doigts viennent titiller la pointe d’un sein qui se durcit sous leur emprise. Tout est douceur chez lui, douceur et sensualité. Sa main libre tient toujours mon cou pour maintenir l’union de nos deux bouches et accentuer le ballet de nos langues.
La main de Bruno passe d’un sein sur l’autre en fouinant dans les poils du torse comme un petit animal curieux :
- J’aime les poils, mais tu as vu, je n’en ai pas beaucoup. Ca ne t’ennuie pas P… ?
- Non, je t’aime bien comme tu es.
- Merci. »
Puis sa main glisse sur mon ventre, elle en apprécie la rondeur. Bruno est un connaisseur, il sait qu’un ventre rond offre davantage de surface à caresser ! Ses doigts, petits papillons habiles, volettent autour de mon nombril et commencent à se frayer un passage sous ma ceinture. Sans quitter des yeux mon amant, je me tourne vers lui et entreprends un lent déboutonnage de sa chemisette en lui prodiguant les mêmes caresses que celles qu’il vient de m’offrir. Je reconnais ses légers frémissements de plaisir et je m’enhardis alors à caresser son bermuda, là où une bosse avantageuse s’est formée… Je commence à déboucler sa ceinture et il m’aide à défaire le bouton métallique du bermuda. Il ne porte pas slip, contrairement à moi. Je caresse ce sexe qui se dresse avec une insolence superbe et en approche mes lèvres. Bruno me caresse la nuque et le lobe d’une oreille en me disant presque à voix basse :
- Viens, on va passer dans la chambre, on sera mieux.
Je ne perds pas le Nord et lui rétorque ingénument :
- On prend le café avant, non ?
- Ah oui, j’oubliais... »
Le chemin du séjour à la chambre passe par un couloir assez court. La porte de notre paradis est ouverte et je découvre un lit dont les proportions laissent présager un accueil plus que chaleureux. Par la large baie vitrée, on peut admirer une piscine d’une propreté rigoureuse, aux dimensions fort respectables.
- Tu poses tes affaires là, sur le fauteuil, si tu veux. Tu gardes juste ton slip, pour le fun, pour voir combien de temps je peux résister avant de te l’arracher ! »
Le ton est malicieux, le regard frise…
Bruno s’est allongé sur le lit, nu, les jambes légèrement écartées. Il m’indique la vas ...

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